L’Afrique abrite plus d’un quart de la population mondiale mais ne représente qu’environ 3% du commerce mondial, avec une part des exportations mondiales de produits manufacturés proches de zéro. Cette faible intégration dans l’économie mondiale est le résultat de l’échec de la plupart des pays africains à devenir des partenaires commerciaux compétitifs dans un éventail plus large de secteurs d’activités économiques dans le monde. En 2019, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, l’Egypte, la Libye, le Maroc et le Nigéria sont les principaux pays africains exportateurs.
L’Afrique est principalement une zone de production de matières premières, et le niveau de développement industriel du continent est généralement faible. Cela limite la capacité de l’Afrique à produire des biens manufacturés et à les exporter vers d’autres pays.
Les ressources naturelles ont été le secteur clé de la croissance économique en Afrique. En 2019, le continent a été traditionnellement tiré par les exportations de produits agricoles et les produits primaires tels que les minéraux et les hydrocarbures (plus de la moitié des exportations africaines). Cependant, les pays dépendants de quelques produits de base, tels que le pétrole, le gaz naturel, les métaux précieux et les produits agricoles, pour leurs revenus sont vulnérables à cause de la fluctuation des prix. La baisse du prix du pétrole par exemple a un impact important sur les économies des pays africains riches en pétrole.
Par conséquent, la nécessité d’élargir le panier d’exportation grâce à la valorisation des ressources naturelles sont des priorités pour la croissance et la diversification économique de l’Afrique. Si elles sont accompagnées de politiques qui encouragent le commerce et les exportations, l’exploitation des ressources naturelles pourrait offrir de meilleures opportunités aux pays africains de produire et de commercialiser une variété de produits en Afrique et sur le marché mondial.
Par ailleurs, les pays africains doivent négocier des partenariats équitables avec les partenaires étrangers. Aussi, les gouvernements pourraient réformer les procédures douanières et alléger les charges administratives pour le commerce afin qu’il soit plus facile pour les fabricants d’exporter leurs produits et d’importer des marchandises. Le coût élevé de l’importation et de l’exportation, ainsi que le temps des retards et la lourdeur des procédures administratives, rendent difficile pour les entreprises africaines d’augmenter les volumes d’échanges et les découragent de développer leur base de produits.
Tandis que les pays membres de l’UE étaient traditionnellement les principaux investisseurs en Afrique, avec les États-Unis et dans une moindre mesure le Japon, la Chine est devenue un investisseur dans les secteurs des ressources africaines et a facilité le développement des infrastructures africaines. Cependant, il n’y a pas eu de plans convaincants jusqu’à présent des gouvernements africains pour assurer que la relation avec la Chine profite à un large éventail de secteurs aux niveaux régionaux et nationaux. L’Inde aussi joue un rôle de plus en plus important sur la scène économique et les pays du Golfe ont également gagné en importance. Ces acteurs et d’autres ont un potentiel énorme pour le développement économique de l’Afrique.
En raison de la faiblesse de l’infrastructure, de la main-d’œuvre peu qualifiée et de coûts élevés de production, les entreprises africaines sont moins compétitives sur les marchés internationaux. Cela dit, les pays africains peuvent augmenter leur exportation vers le reste du monde en améliorant les infrastructures de transport et de communication, en investissant dans la technologie et la formation, en diversifiant les produits qu’ils exportent et en établissant des partenariats commerciaux équitables avec d’autres pays.
À noter que l’augmentation de l’exportation est un moyen pour favoriser la croissance économique et créer de nouveaux emplois, afin que la vie des Africains soit impactée positivement.