Derrière les belles intentions des ONG en Afrique

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Certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) et donateurs contribuent à la perpétuation d’un cycle de dépendance, enfermant le continent dans un état quasi permanent de mendicité. À partir du moment où vous n’êtes plus libre de votre décision, vous n’êtes plus maître de votre destin.

L’Afrique, la deuxième plus grande masse terrestre sur la planète, est dotée d’une richesse inimaginable. Non seulement le continent possède d’abondantes ressources naturelles, dont d’immenses réserves d’or, mais il est également riche en diversité culturelle, historique et humaine. Cependant, le contraste frappant entre la richesse potentielle de l’Afrique et le statut économique de nombre de ses habitants soulève des questions sur l’équilibre des relations internationales. En examinant ce paradoxe, nous nous penchons sur le rôle des organisations non gouvernementales (ONG) occidentales et de leur influence sur la perception de l’Afrique.

Une dépendance occultée

Les pays occidentaux sont dépendants des ressources de l’Afrique, et pourtant, ils perpétuent l’image d’une Afrique qui dépend de leur aide. C’est un tableau peint en nuances de post-colonialisme, où les ONG occidentales telles qu’Oxfam, l’UNICEF, Save the children ou Open Society de George Soros jouent un rôle ambigu. Ces organisations, bien qu’elles fassent preuve de nobles intentions, perpétuent l’image d’une Afrique dépendante, impuissante et nécessitant de l’aide.

Les campagnes publicitaires coûteuses de ces organisations ont pour effet de distordre la perception de l’Afrique. Elles mettent en scène des enfants affamés et des femmes pleurant, des villages dévastés par les maladies, le tout enveloppé dans un narratif de la misère africaine qui nécessite la pitié et la charité de l’Occident. Paradoxal, lorsque l’on considère la richesse des ressources naturelles du continent, et le coût exorbitant de ces campagnes publicitaires.

L’Afrique est un continent qui regroupe 54 nations et plus de 1,2 milliard d’habitants. Les occidentaux devraient arrêter de voir l’Afrique comme si c’était une nation remplie de rien d’autre que de maladies et de pauvreté ; c’est un mythe.

Une exploitation déguisée

Loin d’être toujours neutres et apolitiques comme elles le prétendent souvent, les ONG sont soumises à des enjeux divers et parfois controversés. Il est fondamental de reconnaître que la neutralité politique des ONG est plus un idéal qu’une réalité. En effet, leur existence et leur fonctionnement sont influencés par une variété de facteurs politiques. Qu’il s’agisse d’ONG financées par des gouvernements ou des donateurs qui partagent des idéologies similaires, l’alignement politique peut être un levier important dans leur mode de fonctionnement.

Derrière ce masque de charité et de solidarité se cache une réalité plus dure : l’exploitation continue des ressources africaines par l’Occident. Si l’Afrique était véritablement prospère, elle vendrait ses ressources au juste prix du marché, ce qui menacerait les économies occidentales, qui dépendent depuis longtemps des ressources africaines bon marché acquises grâce à des pratiques d’exploitation coloniale.

Le passé colonial de l’Afrique joue toujours un rôle déterminant dans les relations économiques contemporaines avec l’Occident. L’ancien président français Jacques Chirac a publiquement reconnu l’exploitation financière de l’Afrique par la France, soulignant ainsi comment l’exploitation de l’Afrique a contribué à la puissance mondiale de l’Occident. Le Trésor français, par exemple, reçoit environ 500 milliards de dollars par an en réserves de change des pays africains, sur la base de la dette coloniale.

Pourtant, l’Afrique se révèle progressivement. Les rapports du Fonds Monétaire International indiquent que six des dix économies à la croissance la plus rapide au monde se trouvent en Afrique. Ce qui remet en question l’idée reçue que l’Afrique est pauvre et dépendante de l’aide internationale. L’Afrique est prête à partager ses richesses, mais elle attend de l’équité en retour. Le besoin d’intégrité et d’honneur dans les relations entre l’Afrique et l’Occident n’a jamais été aussi important.

Vers un équilibre Nouveau

La surexploitation et la déstabilisation de l’Afrique par l’Occident perpétuent un système de dépendance qui entrave un développement véritable et une prospérité partagée. L’exploitation actuelle est une menace pour l’équilibre mondial, aussi bien écologique qu’économique et humain. Alors que l’Afrique semble prête à entrer dans une nouvelle ère de prospérité et d’autodétermination, l’Occident doit se poser des questions fondamentales sur la nature et l’impact de ses actions. Le rôle des ONG dans le maintien de l’image d’une Afrique dépendante n’est qu’une partie d’une réalité plus complexe.

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