INTERPOL est l’Organisation internationale de police criminelle. Il s’agit d’une organisation intergouvernementale qui compte 195 pays membres. INTERPOL aide les organismes chargés de l’application de la loi de tous les pays membres à travailler ensemble pour faire du monde un endroit sûr.
INTERPOL permet aux services de police de partager des données et des informations sur les crimes et les criminels en leur offrant un soutien opérationnel et technique. Son siège se trouve à Lyon, en France, et c’est la seule organisation policière à s’étendre à l’échelle mondiale.
Organisation et fonctions
INTERPOL se concentre sur trois catégories de criminalité internationale.
- Lutte contre le terrorisme : INTERPOL aide les pays membres à prévenir et à perturber le terrorisme en identifiant des individus ou des réseaux.
- Criminalité organisée et émergente : INTERPOL cible et perturbe les bandes criminelles internationales et répond aux menaces criminelles, telles que la traite des êtres humains.
- Cybercriminalité : INTERPOL contribue à la protection du cyberespace en prévenant les cyberattaques et en fournissant un soutien aux enquêtes en la matière.
INTERPOL est une organisation mondiale qui offre une plate-forme de coopération permettant aux forces de police de travailler ensemble de manière efficace, même entre des pays n’ayant pas de relations diplomatiques. Toutes les actions menées sont politiquement neutres et toujours dans les limites des lois des pays membres d’INTERPOL.
Chaque État membre dispose d’un centre d’échange appelé Bureau central national. Il permet aux organismes chargés de l’application de la loi de communiquer facilement avec le Secrétariat général ou d’autres forces de police locales d’autres pays.
Interpol – Structure
La structure administrative d’Interpol, telle que définie dans sa Constitution, comprend les départements suivants :
– Assemblée générale
– Secrétariat général
– Comité exécutif
– Bureaux centraux nationaux
L’Assemblée générale et le Comité exécutif sont les organes directeurs de l’organisation.
Assemblée générale
L’Assemblée générale joue un rôle important dans le fonctionnement d’Interpol. Elle prend des décisions cruciales concernant les procédures, les politiques, le financement, les ressources et d’autres initiatives. Cette assemblée organise une conférence annuelle à laquelle participent des représentants, généralement des chefs d’organismes chargés de l’application de la loi, de chaque pays membre. Ces représentants élisent également les membres du Comité exécutif d’Interpol, chargé de fournir des orientations entre les sessions de l’Assemblée.
Comité exécutif
Le Comité Exécutif, élu par l’Assemblée Générale, est composé de 13 membres répartis comme suit :
- Un président
- Trois vice-présidents
- Neuf délégués représentant quatre régions distinctes
- Secrétariat général
Le Secrétariat général fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, toute l’année. Pour assurer un fonctionnement efficace, il dispose de six bureaux régionaux situés à :
– Argentine (Amérique du Sud)
– Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest)
– El Salvador (Amérique centrale)
– Kenya (Afrique de l’Est)
– Thaïlande (Asie du Sud-Est)
– Zimbabwe (Afrique)
Le siège du Secrétariat général est situé à Lyon, en France, et il dispose également d’un bureau de liaison à New York, aux États-Unis.
Bureaux centraux nationaux (BCN)
Chaque pays membre d’Interpol dispose d’un Bureau central national, dont le personnel est composé d’agents des services répressifs nationaux. Le BCN sert de point de contact officiel pour le Secrétariat général, les bureaux régionaux et les autres pays membres qui souhaitent obtenir de l’aide dans le cadre d’enquêtes menées à l’étranger, ainsi que pour l’identification et l’arrestation de fugitifs.
Conseillers
Les conseillers sont des personnes nommées par le Comité exécutif et confirmées par l’Assemblée générale. Ils jouent un rôle purement consultatif, fournissant une expertise et des conseils selon les besoins.
Histoire d’INTERPOL
La création d’INTERPOL remonte à 1923, à Vienne, en Autriche. L’idée est née en 1914 à Monaco, lors du Congrès international de police criminelle. Au cours de cette réunion, des avocats d’Interpol et des responsables de la police de 24 États membres ont discuté des moyens de résoudre ce crime. Cependant, les projets ont dû être interrompus en raison du début de la Première Guerre mondiale.
En 1923, à Vienne, en Autriche, le président de la police viennoise, Dr. Schober, posa les bases d’INTERPOL lors du deuxième Congrès international de police criminelle (CIPC). Les participants à la réunion, qui étaient des représentants de 19 pays membres, décidèrent de créer le CIPC le 7 septembre 1923.
Le rôle principal de la CIPC était de fournir une assistance mutuelle entre les commissions internationales de police criminelle. Les principaux thèmes documentés comprennent la coopération policière internationale en matière d’arrestations et d’extraditions internationales (s’il ne s’agit pas d’un pays non extradataire ), les techniques de prise d’empreintes digitales et les langues communes, entre autres. Ces principes sont toujours en vigueur aujourd’hui.
Dates clés
Depuis sa création, INTERPOL a connu des étapes clés. Les voici :
- 1923 : Le 7 septembre 1923, création de l’ICPC, dont le siège est à Vienne, en Autriche. Le président de la police viennoise, le Dr Johannes Schober, occupe ce poste jusqu’en 1932.
- 1927 : Lors de la quatrième Assemblée générale qui se tient à Amsterdam, les participants adoptent une résolution demandant aux États membres de créer un point de contact central au sein de leur structure policière. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui les Bureaux centraux nationaux.
- 1930 : Des services spéciaux se sont occupés des casiers judiciaires et de la falsification de passeports. Toutes ces données ont été analysées manuellement et stockées par catégories pour faciliter leur traçabilité. Le stockage et l’enregistrement manuels ont continué jusqu’aux années 1980, lorsque l’informatisation des dossiers de l’ICPC a commencé.
- 1932 : De nouveaux statuts ont été adoptés et le poste de secrétaire général a été créé. Le premier secrétaire général a été le commissaire de police autrichien Oskar Dressler. Le secrétaire général actuel est Jurgen Stock, d’origine allemande.
- 1935 : L’ICPC lance le premier réseau radio international permettant aux forces de police locales de disposer de moyens de télécommunication. En 1966, 34 pays membres utilisent ce réseau ; chaque année, il transmet plus de 90 000 messages.
- 1938 : Les nazis prennent le contrôle du CIPC après avoir destitué le président S. K. Kubl. En conséquence, la plupart des pays cessent de participer et le CIPC cesse d’exister en tant qu’organisation internationale. En 1942, il tombe sous contrôle allemand et est transféré à Berlin.
- 1946 : Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Belgique prend la tête de la reconstruction du CIPC. Un processus démocratique conduit à l’élection d’un président et d’un comité exécutif. Le siège d’INTERPOL est également transféré à Paris. Dix ans plus tard, INTERPOL devient le nom officiel de l’organisation.
- 1947 : Ce fut une année particulière, car la première notice rouge d’Interpol fut émise. Elle concernait un homme russe qui avait tué un policier. Le système utilisé pour les notices INTERPOL codées par couleur s’est depuis développé. Il existe plusieurs notices INTERPOL codées par couleur, notamment une notice noire Interpol , une notice jaune Interpol, une notice bleue Interpol , une notice verte Interpol , une notice violette Interpol , une notice de diffusion Interpol , etc.
- 1950 : Depuis cette année, un drapeau INTERPOL est utilisé. L’emblème se compose d’un globe, de branches d’olivier, d’une balance et d’une épée verticale. Le globe indique les activités mondiales, les branches d’olivier symbolisent la paix et la balance la justice tandis que l’épée verticale indique l’action de la police. Il comporte également un emblème au centre avec quatre éclairs qui indiquent les télécommunications et l’action rapide des forces de police.
- 1959 : Lors de la réunion, les participants ont souligné que la coopération entre INTERPOL et les pays membres nécessite des experts spécialisés dans les enquêtes sur les différents types de criminalité internationale.
- 1962 : Le nombre de pays membres a continué de croître depuis les 16 pays d’origine de l’organisation. En 1955, le nombre de pays membres s’élevait à environ 50, et ce nombre a progressivement augmenté. En 1967, le nombre de pays membres s’élevait à 100.
- 1969 : INTERPOL a constaté que les pays d’une même région étaient confrontés à des menaces ou à des problèmes criminels similaires. Il était donc important de partager des informations et des compétences avec les pays d’une même région. INTERPOL a donc organisé une réunion régionale pour les pays membres en Éthiopie en 1969.
- 1972 : Les Nations Unies renforcent le statut d’INTERPOL en tant qu’organisation internationale en signant un accord de siège avec la France. Le Secrétariat général de l’organisation est alors basé à Paris, puis transféré à Lyon.
- 1982 : l’une des principales activités d’INTERPOL est le traitement des données personnelles, des noms et des empreintes digitales. Guidé par un cadre juridique, il protège les droits individuels au sein des réseaux de police internationaux. En outre, INTERPOL veille à affiner régulièrement ces règles et réglementations.
- 1986 : Un incident malheureux s’est produit le 16 mai 1986. Un groupe extrémiste (Direct Action) a attaqué le bâtiment du Secrétariat général d’INTERPOL. Seul un policier en service a été blessé et le bâtiment a été gravement endommagé. Quatre dirigeants du groupe extrémiste ont été capturés et jugés pour leur participation à l’attaque de 1998.
- 1989 : INTERPOL compte 150 pays membres, ce qui représente une étape importante pour l’organisation. Le Secrétariat général s’installe également à Lyon, et son inauguration est faite par François Mitterrand, président de la République française.
- 1993 : Le Secrétariat général crée une unité de renseignement criminel pour permettre aux analystes d’étudier les tendances et les liens entre les activités criminelles, les suspects et les lieux.
- 1999 : La croissance de la diversité a été un élément clé de la croissance d’INTERPOL. Les documents des réunions sont donc disponibles dans quatre langues principales : le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. Ce sont les langues officielles dans lesquelles INTERPOL communique avec ses membres.
- 2000 : INTERPOL a introduit l’AFIS (système automatisé d’identification des empreintes digitales) qui permet de réduire le temps nécessaire à la vérification des empreintes digitales individuelles.
- 2001 : l’attaque terroriste sur le sol américain a eu des répercussions sur le fonctionnement d’INTERPOL. Les opérations se sont déroulées 24 heures sur 24. INTERPOL est désormais plus réactive et plus efficace pour aider les polices des pays membres pendant la crise. Cette année également, la base de données d’INTERPOL sur les abus envers les enfants a été mise en service.
- 2002 : Les pays membres avaient besoin d’une plate-forme sécurisée pour partager et accéder aux informations. L’I-24/7 constitue l’épine dorsale de toutes les communications sécurisées entre les pays. Elle permet également à la police locale d’accéder aux nombreuses bases de données d’INTERPOL. Cette année-là, INTERPOL a également lancé la SLTD, dans le but d’aider les pays membres à garantir la sécurité de leurs frontières et à protéger leurs citoyens contre les terroristes utilisant de fausses identités. En outre, INTERPOL a créé cette année une base de données ADN.
- 2003 : INTERPOL a créé le CCC (Centre de commandement et de coordination), destiné aux pays membres en quête d’une réponse d’urgence, d’informations urgentes des autorités ou confrontés à une crise.
- 2004 : La collaboration avec d’autres organisations internationales est essentielle pour qu’INTERPOL puisse fournir ses services avec succès. Cette année, INTERPOL a ouvert un bureau auprès de l’ONU à New York.
- 2005 : La publication de la première notice spéciale INTERPOL a eu lieu en 2005. Les autorités locales ont été alertées des sanctions contre des personnes telles que le gel des avoirs ou l’interdiction de voyager.
- 2007 : premier appel à l’aide lancé au public pour aider à identifier un homme sur des images d’abus sur mineurs. Il a été capturé et arrêté en Thaïlande après l’inversion de la photo, qui semblait occulter
- 2008 : Lors de catastrophes naturelles telles que le typhon Frank aux Philippines, INTERPOL a envoyé une équipe d’intervention composée d’experts en ADN qui ont aidé à identifier les victimes.
- 2009 : Dans le souci de regrouper les polices de régions similaires, le Secrétariat général dispose de 7 bureaux en 2009.
- 2010 : Les équipes de soutien aux événements majeurs d’INTERPOL aident les pays membres à mettre en œuvre des mesures de sécurité lors d’événements internationaux, par exemple lorsque l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du monde de la FIFA en 2010.
- 2012 : Une année marquante dans l’histoire d’INTERPOL lorsque Mireille Ballestrazzi devient Présidente d’INTERPOL.
- 2013 : Au cours de cette année, près de 30 tonnes de drogues illégales telles que de la cocaïne, de la marijuana et de l’héroïne ont été saisies lors de l’opération Lionfish.
- 2015 : Un institut de recherche de pointe permettant d’identifier les personnes les plus recherchées par Interpol a ouvert ses portes à Singapour. L’inauguration de l’établissement a eu lieu en avril 2015.
- 2016 : la reconnaissance faciale a été mise en service pour compléter les outils d’empreintes digitales et d’ADN. Cette fonctionnalité permet d’identifier une personne en comparant et en analysant les caractéristiques faciales telles que les motifs, les formes et les proportions.
- 2019 : INTERPOL a lancé le programme I-CORE pour renforcer son rôle de plateforme policière mondiale. Il permet aux polices locales de partager des informations facilement et de manière sécurisée.
- 2020 : Pendant la pandémie de COVID-19, INTERPOL a apporté son soutien aux services de police des pays membres. Certains criminels ont profité de la pandémie. INTERPOL a donc publié des lignes directrices pour aider la police locale à identifier et à traiter les crimes liés à la pandémie.
- 2021 : Cette année, INTERPOL a lancé la base de données I-Familia. Elle permet d’identifier les personnes disparues ou les restes humains inconnus à l’aide d’échantillons d’ADN des membres de la famille. Bien qu’il s’agisse d’un processus complexe, INTERPOL joue un rôle unique en tant qu’organisation mondiale. En outre, en 2021, INTERPOL comptait au total 25 présidents issus de 18 pays.
- 2022 : La criminalité financière internationale continue de croître de manière exponentielle. Elle freine la croissance économique et entraîne des pertes pour les entreprises. INTERPOL a lancé l’IFCACC pour contribuer à enrayer ce problème. En outre, l’Assemblée générale a décidé d’instaurer une date internationale de la police pour reconnaître ses efforts dans la lutte contre la criminalité à l’échelle mondiale. La date choisie est le 7 septembre, commémorant la création de l’ICPC en 1923.
Qui compose INTERPOL ?
Le Secrétariat général coordonne les opérations quotidiennes d’INTERPOL pour lutter contre la criminalité. INTERPOL est dirigée par un Secrétaire général et son personnel comprend des policiers nationaux et des civils. Le siège se trouve à Lyon, en France, et plusieurs bureaux satellites sont répartis dans le monde entier.
Chacun des 195 États membres dispose d’un Bureau central national qui constitue un point de contact central pour les autres Bureaux centraux nationaux et le Secrétariat général. En outre, l’Assemblée générale réunit les États membres une fois par an pour délibérer sur certaines questions.
Connecter la police
Pour que l’action d’INTERPOL soit couronnée de succès, il est nécessaire de coordonner les autorités locales de chaque pays membre pour l’émission d’un mandat d’arrêt international, etc. Le système de communication I-24/7 d’INTERPOL relie tous les États membres. Il leur permet de disposer de réseaux sécurisés pour communiquer et accéder aux bases de données en temps réel.
L’organisation internationale de police criminelle coordonne également les réseaux de police, les agents d’INTERPOL et les experts dans diverses affaires criminelles, d’où la nécessité de réunions régulières entre les forces de police nationales. Elles se réunissent et partagent des idées et des expériences pour s’entraider.
Que fait INTERPOL ?
Un Secrétariat général gère les opérations quotidiennes d’INTERPOL, qui consistent notamment à fournir une expertise et des services à tous les États membres. En outre, INTERPOL gère des bases de données policières internationales contenant des données et des informations sur les crimes. Ces informations sont accessibles et disponibles en temps réel pour les États membres.
INTERPOL propose des services d’assistance tels que des analyses et des analyses forensiques pour localiser les criminels dans le monde entier. Tous les membres du personnel doivent être bien formés pour offrir ces services de manière efficace. La criminalité évoluant, INTERPOL suit les tendances émergentes en matière de criminalité grâce à des recherches.
Notre cabinet est spécialisé dans l’ assistance juridique spécialisée dans divers domaines du droit international. Vous pouvez également en savoir plus sur notre équipe d’ avocats spécialisés dans les sanctions, qui s’engagent à aider les clients à faire face à la complexité des réglementations internationales en matière de sanctions. En outre, nous fournissons également des services visant à garantir le respect des réglementations américaines en matière de sanctions, car notre équipe d’avocats spécialisés dans les sanctions de l’OFAC excelle dans le règlement des litiges liés à l’OFAC.
Source : What is INTERPOL – interpollawfirm.com