Le Qatar est riche en pétrole depuis plus de 60 ans, mais ce sont ses vastes réserves de gaz naturel qui en ont fait l’une des nations les plus riches du monde. La richesse du Qatar provient de deux sources principales : le pétrole et le gaz. Ils contribuent tous les deux à l’économie très prospère du pays. La grande richesse de l’émirat – il a le revenu par habitant le plus élevé au monde après Monaco – repose sur sa petite population et le prix très bas de son pétrole et de son gaz. Le gaz se trouve dans des bassins peu profonds et facilement accessibles. Le Qatar a utilisé cette abondance pour construire des installations sophistiquées de liquéfaction du gaz naturel et occupe une position de force unique sur le marché mondial du GNL.
Il y a à peine 50 ans, la petite nation du Qatar était l’un des territoires les plus pauvres de Grande-Bretagne, dépendant de la pêche et de la pêche aujourd’hui. Le Qatar a un PIB par habitant d’environ quatre-vingt-quinze mille dollars, soit plus du double de celui du Royaume-Uni. En 2022, le Qatar s’est mis sur la carte en étant la première nation arabe à accueillir la Coupe du monde.
Le Qatar est gouverné comme une monarchie héréditaire par la famille Al Thani depuis que Muhammad bin Thane a signé un traité avec les Britanniques en 1868 qui accordait son statut distinct de Bahreïn, mais il est resté un protectorat britannique lorsque son commerce de perles s’est effondré dans les années 1920. Le pays était marqué par la pauvreté mais en 1939, la découverte de pétrole à Duhan a donné au pays une nouvelle source de revenus et a élargi la richesse de la famille dirigeante. Le pays a lentement commencé à construire ses infrastructures.
Comment le Qatar est devenu riche ?
Un leadership visionnaire
Le leadership dynamique et avant-gardiste du Qatar a joué un rôle crucial dans son succès économique. L’arrivée au pouvoir de l’émir Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani en 1995 a marqué un tournant dans la trajectoire du pays. Sous sa direction, le Qatar a poursuivi une série d’initiatives stratégiques visant à stimuler la croissance économique et à renforcer les relations internationales.
Convaincu que si le Qatar stagne, le pays pourrait être en danger à cause de ses voisins (l’Arabie Saoudite, et l’Iran), l’émir Hamad lance l’exploitation du champ gazier de Northfield. Situé à cheval entre les eaux territoriales qatarienne et iranienne.
L’émir est persuadé que le gaz est une énergie d’avenir. Pourtant à l’époque son extraction mais surtout son transport coûtent beaucoup plus cher que ceux du pétrole. Et puis cette technologie est apparue, qui consiste à liquéfier le gaz. Ce qui permet de le stocker sur des navires. Et alors tout comme le pétrole, il peut être distribué partout dans le monde.
Un pari sur l’avenir
Le tout nouvel émir s’endette lourdement auprès de banques occidentales. Et investit des milliards d’euros pour fabriquer des méthaniers. Ces navires emmagasine le gaz dans des bonbonnes géantes sous forme liquide à une température de -167 degrés. C’est ce qu’on appelle le gaz naturel liquéfié.
En prenant l’exemple de la Malaisie et de l’Indonésie, le Qatar a commencé à promouvoir le GNL au milieu des années 1990. Exxon Mobil était l’important premier investisseur. Shell, Total et ConocoPhillips ont rapidement suivi.
Il y avait des craintes à l’époque qu’il n’y ait pas de demande suffisante en gaz. Que tout ça ne soit en fait qu’une bulle qui éclate et que tout cet argent soit perdu. Ils ont parié là-dessus. Si cela n’avait pas fonctionné, le Qatar aurait probablement été ruiné.
La demande de gaz s’envole à la fin des années 90. Grâce à ses investissements le petit royaume prend des années d’avance sur ses concurrents et joue désormais dans la cour des grands avec les géants russes et américains.
Le Qatar est devenu la première source de gaz naturel au monde exportant vers des pays influents de la scène politique et économique mondiale, notamment vers l’Asie en Corée du Sud au Japon ou en Inde mais aussi vers l’Europe. L’économie du Qatar avait désormais la croissance la plus rapide au monde avec un taux de plus de 10% par an.
En 2014, le Qatar a produit environ un tiers de tout le gaz naturel liquéfié, bien que l’Australie et les États-Unis aient de grandes ambitions d’exportation.
En 2005, le Qatar a créé la Qatar Investment Authority pour recycler les revenus du pétrole et du gaz dans d’autres flux de revenus. Depuis lors, QIA a réalisé d’importants investissements dans Barclays Bank, Credit Suisse, Harrods, Porsche, Volkswagen et une participation majoritaire dans l’équipe de football du Paris Saint-Germain. Le Qatar est aussi devenu l’un des plus grands détenteurs de biens immobiliers à Londres grâce à la QIA. Le Qatar possède The Shard, le plus grand gratte-ciel d’Europe occidentale, ainsi que de grandes parties de Canary Wharf et d’autres parties de la ville.
En 2006, le Qatar a dépassé l’Indonésie pour devenir le plus grand exportateur de gaz naturel liquide au monde avec des revenus du pétrole et du gaz naturel s’élevant à 60% du PIB du Qatar. Mais plus de concurrence arrivait, avec la production de gaz naturel liquide en plein essor dans des endroits comme les États-Unis et l’Australie.
Il n’y a pas de pauvreté dans la population Qatari
L’une des raisons de la stabilité politique du pays est le partage de la richesse avec la population. Les qataris ont les salaires les plus élevés au monde.