Nelson Mandela : leader de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud

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Dans son autobiographie dont une partie a été écrite secrètement alors qu’il était en prison, Mandela a écrit : “Je ne suis pas né avec une faim de liberté. Je suis né libre – libre de toutes les façons que je pouvais connaître. Libre de courir dans les champs près de la hutte de ma mère, libre de nager dans le ruisseau clair qui traversait mon village, libre de faire griller du maïs sous les étoiles et de monter sur le dos large des boeufs au pas lent (…) Ce n’est que lorsque j’ai découvert que la liberté de mon enfance n’était qu’une illusion, qu’on m’avait déjà pris ma liberté, que j’ai commencé à avoir faim d’elle.” 

Nelson Mandela est l’un des modèles les plus connus dans la lutte contre l’oppression et la ségrégation raciale. En 1993, il a reçu le prix Nobel de la Paix pour ses réalisations.

Le début d’une vie dédié à la liberté

Nelson Mandela avait accès à la meilleure éducation disponible pour les noirs en Afrique du Sud à son époque. Étudiant à l’Université de Fort Hare où il s’est impliqué pour la première fois dans une protestation des étudiants, son refus d’accepter l’injustice et l’inégalité durerait toute une vie. En 1941, au début de la vingtaine, Nelson Mandela a déménagé à Johannesburg où il s’est confronté pour la première fois à la discrimination raciale, qui deviendra plus tard établit dans la loi par le gouvernement de l’Apartheid. Travaillant dans les mines et plus tard dans un cabinet d’avocats, Mandela poursuit ses études de droit et rejoint le Congrès National Africain (l’actuel ANC), la plus ancienne organisation politique noire en Afrique du Sud. 

La Charte de la Liberté

En 1948, le gouvernement nationaliste a été élu au pouvoir par l’électorat blanc en Afrique du Sud et les lignes de bataille ont été clairement tracées. L’ANC et d’autres organisations, en 1955, ont appelé les gens de toutes les races à se rassembler dans la ville de Kliptown pour approuver la Charte de la Liberté, un plan pour une Afrique du Sud libre, démocratique et multiraciale dans laquelle toutes les races auront les mêmes droits. Nelson Mandela, l’un des principaux organisateurs du rassemblement a été interdit par le gouvernement d’y assister et a été contraint de regarder les débats de côté. 

En 1956, les organisateurs de la Charte de la Liberté et d’autres dirigeants du mouvement du congrès ont été accusés de haute trahison. Le procès était spécifiquement conçu pour occuper l’opposition afin de les tenir à l’écart de la scène politique. Le procès a traîné pendant quatre ans et demi. Et il aura fallu encore 40 ans avant que la Charte de la Liberté ne porte enfin ses fruits.

La Loi Martiale

En 1960, à Sharpeville, dans un canton noir d’Afrique du Sud dans la zone industrielle au sud de Johannesburg, une foule pacifique rassemblée pour protester contre les lois passées a été abbatue par la police. 69 personnes sont mortes. Le gouvernement nationaliste instaure la Loi Martiale. Toute l’opposition a été réprimée et des milliers de résistants ont été emprisonnés. Lorsqu’il est devenu clair que tous les moyens de négociation pacifique avaient été épuisés, Mandela est entré dans la clandestinité pour mener la lutte armée. “Nous avons clairement indiqué dans notre politique que l’Afrique du Sud est le pays de nombreuses races. Il y a de la place pour toutes les différentes races dans ce pays. Il y a beaucoup de gens qui pensent qu’il est inutile et futile pour nous de continuer à lier la paix et la non-violence contre le gouvernement dont la réponse ne sont que des sauvages attaques sur un peuple non armé sans défense”. Nelson Mandela

Le procès de Rivonia

Des installations clés gouvernementales ont été ciblées pour sabotage. Mandela est devenu connu sous le nom de «Black Pimpernel» (le «mouron noir»). En 1962, Mandela est capturé, accusé d’avoir quitté le pays illégalement et condamné à cinq ans d’emprisonnement. Peu de temps après, ses camarades de l’ANC ont été capturés avec des preuves qui incriminaient Mandela. Il est retourné au tribunal pour le procès de Rivonia où lui et huit autres personnes risquaient une peine de mort.

“J’ai lutté contre la domination blanche et j’ai lutté contre la domination noire, j’ai chéri l’idée d’une société démocratique et libre dans laquelle toutes les personnes vivent ensemble en harmonie et avec des chances égales. C’est une idée pour laquelle j’espère vivre et réaliser. Mais si besoin est, c’est une idée pour laquelle je suis pré condamné à mort. Nelson Mandela

Mandela et ses camarades de l’ANC sont condamnés à perpétuité

Lorsque Nelson Mandela et plusieurs autres collègues ont été condamnés à la réclusion à perpétuité en 1964, les condamnés politiques ont été envoyés à Robben Island, Nelson Mandela avait 45 ans lorsqu’il est devenu le prisonnier numéro 406 de 1964. Il aurait au début des années 70, avant de redevenir un homme libre, contraint d’effectuer des travaux forcés futiles dans une carrière de ligne. Les prisonniers ont refusé d’être brisés. Loin d’être diminué, le leadership moral et la stature de Mandela ont continué de croître pendant qu’il était en prison. Sa jeune femme Winnie à continuer d’être une source d’inspiration pour la lutte. La lutte contre l’Apartheid se poursuivra encore pendant un quart de siècle.

Le début de la fin de l’Apartheid

Tandis que Nelson Mandela et ses co-accusés purgent leurs peines à perpétuité sur Robben Island, d’autres dirigeants de tous races et dans toutes les sphères ont fait campagne pour le changement. Beaucoup ont été emprisonnés ou exilés. Dans le monde entier, les gens ont montré l’horreur de l’Apartheid et leur soutien à la lutte. Mais en 1976, des écoliers de Soweto ont manifesté en signe de protestation et des violences ont éclaté dans les cantons partout dans le pays. C’était le début de la fin de l’Apartheid. La lutte a duré plus d’une décennie alors que le gouvernement nationaliste Africain s’accrochait au pouvoir. 

A la fin des années 1980, au milieu d’une vague de pression mondiale, le gouvernement Sud-Africain dans le temps a été contraint d’accepter l’inévitable et à commencer à démanteler l’Apartheid. 

Mandela est libéré

En 1990, à l’âge de 71 ans, Mandela est libéré. “Je me tiens ici devant vous, non pas en tant que prophète mais en tant que humble serviteur de vous, le peuple. Je place les derniers instants de ma vie entre vos mains.” Mandela. Après avoir mené des négociations pour une nouvelle Afrique du Sud, Nelson Mandela a voté lors des premières élections libres et démocratiques et est devenu le premier président noir du pays. Pendant la durée de son mandat présidentiel, il a travaillé sans relâche pour enraciner les idéaux qu’il a si longtemps défendu, pour devenir universellement admirés comme une icône de leadership et d’humanité. 

L’héritage de Nelson Mandela

Même dans sa retraite, Nelson Mandela a continué à apporter son soutien et sa générosité d’innombrables façons, il a continué de consacrer son extraordinaire talent intellectuel et son cœur à un problème auquel sont non seulement confrontés son propre pays mais le monde entier. Pour commémorer sa lutte inlassable, en 2009, une journée internationale du Souvenir a été créée en son nom le 18 juillet. Même après sa mort, l’engagement de Mandela pour la paix et la réconciliation continue de porter ses fruits en Afrique du Sud et dans le monde.

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